Le déficit d'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est une faiblesse chronique dans la gestion de ses émotions et de sa volonté.
Ceci se traduit par une difficulté dans le contrôle de soi. Les personnes atteintes
de ce trouble ont d'énormes difficultés à se concentrer
et à maitriser leurs impulsions. Le TDAH débute dans
l'enfance et peut persister à l'âge adulte.
2 à 4 % de la population adulte est victime de ce trouble
qui touche toutes les couches sociales et culturelles et est totalement
indépendant de l'intelligence.
Le passage entre la survenance
de symptômes de TDAH légers et ponctuels vers des symptômes
plus lourds et durables est extrêmement flou, raison pour laquelle
des directives internationales ont été établies
afin de déterminer les critères à remplir pour
poser un diagnostic de TDAH.
Ce trouble est seulement reconnu comme
tel lorsque les symptômes constatés dans l'enfance persistent
et exercent une pression telle qu'ils entraînent souffrances
et problèmes dans la vie quotidienne.
Le TDAH résulte d'un dysfonctionnement de substances chimiques cérébrales spécifiques (neurotransmetteurs)
qui aident le cerveau à organiser la pensée et à maîtriser le comportement.
A quoi reconnaît-on le TDAH ?
Les symptômes fondamentaux du TDAH sont le déficit d'attention,
l'impulsivité et l'hyperactivité.
Le déficit d'attention est notamment flagrant lors de l'exécution
d'activités peu attractives et qui requièrent une certaine
endurance. Les personnes souffrant d'un TDAH se déconcentrent
rapidement, se lassent vite et se laissent facilement distraire par
des facteurs aussi bien externes (p. ex. bruit) qu'internes (idées).
Des interruptions fréquentes, une durée anormalement
longue dans l'exécution des tâches, voire une incapacité de
les mener à bien en sont les conséquences.
En plus des difficultés d'attention s'ajoutent souvent les problèmes
d'organisation personnelle. Nombre de patients ont de la peine à gérer
judicieusement leur temps, à planifier et à tenir des
délais, à maintenir un certain ordre; ils sont fréquemment
oublieux et donnent l'impression d'être distraits.
L'impulsivité se traduit par une impatience extrême, par
exemple dans une file d'attente ou s'ils doivent écouter un
discours.
Les transactions sont menées de manière précipitée,
la personne parle ou agit sans penser aux conséquences, ce qu'elle
regrette souvent ultérieurement.
L'hyperactivité est caractérisée par un besoin
irrépressible et incontrôlable de bouger.
Si la personne
doit rester tranquille un certain temps (séance de cinéma,
réunion de travail) elle ressent un sentiment de malaise.
Chez l'adulte cette impatience peut parfois "se limiter" à un
ressenti intérieur.
Un besoin effréné de s'exprimer (flot ininterrompu de paroles), la difficulté à écouter
l'autre ou à exécuter une activité en silence
sont au nombre d'autres caractéristiques de l'hyperactivité.
les adultes atteints du TDAH ont de la peine à maîtriser leurs émotions.
Ils réagissent spontanément et démesurément
aussi bien aux événements positifs que négatifs
(euphorie ou déstabilisation soudaine, déprime voire
malaise).
Donner un ordre de manière efficace
Les trois règles de base pour donner des directives :
1ère règle : ne pas réagir émotionnellement
2ème règle : se demander si la personne est vraiment capable de le faire
3ème règle : attendre 60 secondes avant de considérer que l'il n'a pas obéi
Les techniques pour trouver la façon la plus efficace de donner un ordre :
- S'assurer que la personne est attentive.
- Eviter les demandes « à la criée »
- Privilégier un contact physique :
main sur l'épaule par exemple
- Regarder dans les yeux:
se mettre à sa hauteur
- Commencer sa phrase en utilisant « je ».
- Demander une chose à la fois
(si besoin décomposer la consigne)
- La demande doit être formulée de la façon la plus précise et explicite possible.
- Demander à la personne de répéter l'ordre pour vérifier qu'il a bien entendu et bien compris la demande.
- Féliciter l'enfant dès qu'il commence à obéir puis tout au long de la tâche qui lui a été demandée de réaliser.
Ou utiliser un système de récompenses pour augmenter la motivation afin de faire un effort
Fréquemment, les symptômes visibles d'hyperactivité de l'enfance disparaitront ou au moins changeront chez l'adulte Les caractéristiques courantes chez l'adulte TDA/H comprennent l'entêtement, les conflits chroniques avec l'autorité, les difficultés relationnelles avec les époux(ses) ou l'entourage, les fréquents changements de poste, la mauvaise tolérance à la frustration ainsi qu'à la performance intellectuelle malgré les capacités adéquates voire supérieures.
Ils signalent souvent se sentir éparpillés, et être chroniquement en retard aux rendez-vous, anxieux, irritables, et dépassés par les tâches de la vie quotidienne.
L'accroissement des symptômes de dépression et d'anxiété est accru par l'accroissement des responsabilités à la maison, au travail ou à l'école.
Les parents adultes avec TDA/H vont souvent voir le médecin généraliste, se plaignant d'anxiété, de symptômes dépressifs ou affectifs, d'abus de substances toxiques, et/ou conflits à la maison, au travail ou à l'école.
Si le diagnostique reste obscur après l'obtention de l'historique, ou s'il y a un chevauchement significatif et déroutant avec des troubles psychiatriques, une orientation vers un psychiatres ou un psychologue est indiquée.
Comprendre les comportements d’opposition des TDA/H
La difficulté à suivre les règles est la première plainte évoquée par les parents.
peut être due à aussi au déficit de motivation -
Un déficit de gestion du temps
Des difficultés dans la modulation et l’autocontrôle du comportement et des émotions.
Une opposition que l’enfant développe en réaction aux difficultés qu’il rencontre dans les domaines scolaires, familiaux et sociaux.
Quelles sont les causes du TDAH ?
Dans la plupart des cas, le TDAH est d'origine génétique,
il touche donc fréquemment les membres d'une même famille.
Ce n'est que pour une faible partie des personnes atteintes que l'origine
du trouble est due à des complications durant la grossesse ou à la
naissance.
De multiples gènes semblent exercer une influence
sur la prévalence du trouble, bien qu'ils ne soient pas toujours
identiques chez tous les sujets atteints. Il s'agit des gènes
responsables de la transmission des informations entre les cellules
nerveuses.
Chez les sujets atteints du TDAH, certaines régions du cerveau
impliquées dans la transmission des fonctions exécutives
et des processus d'autorégulation présentent une aptitude
amoindrie à l'activation.
Ces mécanismes ne peuvent être
volontairement contrôlés que sous extrême réserve.
Le TDAH ne saurait donc en aucun cas être associé à une
faiblesse de la volonté.
Quelles sont les répercussions d'un TDAH ?
L'incapacité fréquente d'achever les tâches commencées,
d'organiser correctement la vie quotidienne, le fait d'être toujours
distrait (déficit d'attention), de sauter au cou des gens ou
de les blesser (impulsivité), de ne pas pouvoir rester tranquille
(hyperactivité), provoquent des difficultés dans les
relations sociales (collaboration difficile, rupture de relations,
conflits interpersonnels sur le lieu de travail) et dans les relations
professionnelles ou scolaires (problèmes de motivation, baisse
de performance). Ce terrain est propice au développement de
dépressions, d'angoisses mais aussi d'agressivité démesurée
ou de comportements asociaux. D'autres difficultés peuvent découler
de tentatives entreprises pour contrebalancer les symptômes du
TDAH. De nombreuses personnes font d'énormes efforts pour fonctionner
de manière parfaite au risque d'aboutir à un épuisement
ou à un burn-out
addiction
Souvent les personnes tentent de noyer leurs difficultés
dans l'alcool, les drogues, la boulimie ou l'abus de jeux. En raison
des nombreux échecs et déceptions vécues, la confiance
en soi et en ses propres capacités est fortement ébranlée,
l'estime de soi est au plus bas.
Comment un TDAH peut-il rester si longtemps inaperçu ?
Les répercussions d'une prédisposition au TDAH sur le
comportement dépendent finalement de l'environnement et des
aptitudes personnelles.
Les conditions de vie familiales, scolaires,
voire professionnelles ainsi que quelques caractéristiques propres à la
personne peuvent renforcer ou atténuer le TDAH.
Ainsi, si un enfant arrive extrêmement bien à se maîtriser et
se donne énormément de peine (p. e. faire ses devoirs
des heures durant sans se plaindre), ses difficultés n'apparaitront
pas forcément (on peut tout simplement penser que l'enfant a
du mal à suivre le programme scolaire).
Le TDAH risque aussi
de se révéler tardivement chez les enfants à l'intelligence
très développée, qui n'ont aucun effort à faire
pour suivre le programme scolaire. L'environnement relationnel est
particulièrement influant.
Le TDAH peut régresser si les personnes de référence sont aptes à faire
face aux difficultés et prêtes à offrir leur soutien
(relations chaleureuses et fiables, structures claires à la
maison et à l'école).
Par contre, les symptômes
du TDAH peuvent réapparaître subitement en cas de changement
de conditions de vie, p. ex. entrée en apprentissage ou début
des études, entrée dans la vie professionnelle, départ
du foyer parental, mais aussi mise en ménage avec la ou le
partenaire.
La difficulté de déceler un TDAH est encore augmentée
par les faits suivants: Bien que chroniques, les symptômes du
TDAH n'apparaissent pas systématiquement en toute situation.
Des personnes affectées d'un TDAH sont tout à fait capables
de rester concentrées, voire très concentrées,
durant un long laps de temps pour une activité qu'elles affectionnent
ou sur stimulation de quelque chose ou quelqu'un qui leur tient à cœur,
mais aussi, si une certaine pression est exercée sur elles (p.
ex. pression horaire, "dernière chance"), en bref "lorsque
l'enjeu en vaut la peine".
Cela est facteur de trouble.
La personne
concernée, tout comme les personnes de référence,
ne comprend pas pourquoi la concentration peut être excellente
une fois et déplorable la fois suivante.
Il y a donc risque
de conclure, de manière erronée, que la déficience
est due à un manque d'effort.
De nombreuses victimes d'un TDAH non décelé grandissent
en entendant la sempiternelle et déprimante remarque "quand
on veut, on peut !".
Plus que toute autre personne, les personnes atteintes du TDAH
doivent puiser dans leurs réserves intérieures
pour mener à bien toutes les tâches à accomplir,
sans quoi elles savent certes ce qu'elles ont à faire,
mais elles n'arrivent pas à produire l'effort pour l'exécuter.
Ainsi les meilleures résolutions restent sans effet et c'est usant.
En bref, les sujets atteints du TDAH pourraient, si ils le voulaient,
mais ils sont dans l'incapacité de maîtriser le vouloir !
Finalement le TDAH est souvent méconnu en raison d'un manque d'information.
En effet, bien que le TDAH chez l'adulte ait fait l'objet
de sérieuses recherches, certains médias auxquels s'ajoutent
malheureusement quelques professionnels aussi, laissent toujours et
encore entendre que le TDAH n'existe pas ou que c'est une invention
des industries pharmaceutiques.
De nombreux médecins et psychologues
n'ont, au cours de leur formation, jamais entendu parler du TDAH chez
l'adulte, ne se sont jamais penchés sur le problème,
si bien qu'ils ne peuvent plus tard en déceler les symptômes.
Souvent c'est la personne concernée elle-même ou son entourage proche
(partenaire, employeur, médecin, psychothérapeute) qui, suite à des difficultés,
émettent l'hypothèse qu'un TDAH pourrait être en cause.
tdah symptomes
c'est aussi une force !
Certaines formes génétiques du TDAH existaient déjà dans
les populations nomades. Le fait que ces formes aient survécu
peut signifier que les personnes touchées jouissaient aussi
de certains avantages (pour la survie).
En fait, lors de contacts avec
des personnes atteintes du TDAH on se rend vite compte que leur sensibilité leur
permet de capter de multiples émotions, raison pour laquelle
elles disposent fréquemment d'une perspicacité aiguisée.
Les autres points forts fréquemment constatés sont la
gentillesse, la serviabilité, une curiosité doublée
de la capacité de s'enthousiasmer, l'aptitude à prendre
des risques, la richesse d'idée et la créativité (trouver
des solutions inhabituelles), un sens prononcé de la justice
et un engagement personnel élevé lors de la prise de
responsabilités.
De manière générale on
peut affirmer que situées dans un milieu stimulant, les personnes
atteintes du TDAH sont bien plus efficaces que si elles restent dans
un climat de monotonie.
Passant inaperçues, voire négligentes
au quotidien, elles sont capables, dans des situations d'urgence, qui
requièrent une réaction rapide, d'agir avec la meilleure
efficacité.
Traitement
Tout d'abord il est primordial que toute la procédure de pose
du diagnostic soit effectuée minutieusement.
En plus du diagnostic clinique (entretiens, questionnaires), on a fréquemment recours à des
tests d'aptitude neuropsychologique.
Etant donné que les symptômes du TDAH peuvent être identiques à ceux présents
dans de nombreux troubles psychiques ou physiques, l'élucidation du cas est fastidieuse et complexe.
Une fois le diagnostic posé, la prochaine étape consiste
en un examen complet et approfondi.
Le soulagement est souvent énorme lorsque la personne concernée comprend d'où proviennent
ses difficultés et que la volonté, les efforts accomplis
ou ses capacités (intelligence) ne sont pas en cause.
Il est judicieux d'impliquer aussi les proches (par exemple le conjoint) dans le
processus. Vient ensuite le moment de discuter ensemble des étapes
suivantes.
Elles dépendent des difficultés, des souhaits
et des possibilités pratiques. Après avoir compris l'origine
de leurs difficultés, de nombreux patients n'ont plus besoin
d'un traitement supplémentaire.
Le seul fait qu'eux-mêmes
et leur environnement proche puissent identifier et accepter les symptômes
provoque une détente de la situation et une diminution des auto-reproches
ou de la culpabilité.
Des ouvrages spécialisés
peuvent, par les conseils proposés, offrir un soutien précieux.
De nombreux patients prennent contact avec un groupe d'entraide ce
qui leur permet d'échanger avec d'autres partageant la même
expérience.
Internet est également une bonne plateforme
pour nouer des contacts avec d'autres patients.
Un traitement s'impose lorsque la lourdeur des symptômes provoque
de graves souffrances et/ou si elle entraîne des conséquences
sérieuses (risque de perte de relations affectives ou professionnelles).
Etant donné que le TDAH est une déficience de la transmission
de l'influx nerveux au cerveau, un traitement médicamenteux
ayant pour but de mieux réguler cette transmission relève
de l'évidence.
On utilise principalement des psychostimulants
qui, dans la plupart des cas, améliorent la concentration et
le contrôle du comportement de la personne concernée.
Afin qu'ils soient bien tolérés par le patient et n'entraînent
(contrairement à ce que certains affirment) pas de dépendance,
il est décisif que les médicaments prescrits par le médecin
soient soigneusement dosés.
Un traitement psychothérapeutique ne permet certes pas d'éliminer le TDAH mais il peut aider le patient à gérer les symptômes
et leurs effets.
La thérapie est élaborée en fonction
des besoins individuels du patient, raison pour laquelle des objectifs
doivent être définis dès l'amorce du traitement.
De nombreux patients souhaitent un soutien dans l'autogestion.
Partant de problèmes concrets issus de la vie quotidienne, le thérapeute
et son patient élaborent une stratégie adéquate
que le patient pourra s'exercer à appliquer entre les séances
de thérapie.
La thérapie comportementale s'est avéré particulièrement
prometteuse dans cette application. Dans la plupart des cas, un TDAH
nouvellement diagnostiqué soulève des questions essentielles :
La dopamine mais aussi la sérotonine sont la clé du problème du TDAH.
Il est difficile de dire si les personnes atteintes du TDA-TDAH n'en produisent pas assez,
sont incapables de l'utiliser correctement ou en ont davantage besoin que la moyenne.
Dans quelle mesure le TDAH
a-t-il influencé le cours de ma vie ?
Quelles ont été les conséquences au niveau des
relations et de la profession ?
Quelles possibilités
m'ont échappé par
ce fait ?
La thérapie peut donner un cadre au patient qui lui
permettra de voir clair dans son histoire de vie, de prendre conscience
de ses sentiments, de les exprimer et finalement de développer
une meilleure et bienveillante compréhension de soi.
Par ailleurs, découvrir comment aménager sa vie "avec un TDAH" fait
absolument partie d'un bon traitement.
Il ne s'agit pas seulement de
modifier les conditions difficiles à vivre pour le patient TDAH
(par ex. réduire les facteurs de diversion), mais bien de créer
des conditions permettant d'utiliser les points forts typiques du patient
TDAH, ceci particulièrement dans la vie professionnelle.
Au début de la thérapie il est fréquent que le traitement
ne soit pas ciblé sur le TDAH mais sur ses effets secondaires
tels que dépression, angoisse, dépendance ou problèmes
relationnels.
« Le TDAH n’est pas une excuse, c’est une explication. »
Pour la concentration, mention spéciale à la L-Tyrosine qui est
le précurseur de la dopamine, donc de la ritaline naturelle
C'est un acide aminé composant des protéines. Un nutriment naturel qui traite le plus efficacement
le TDA/H sans effet secondaire.
Pour améliorer l'humeur la L-phénylalanine, précurseur
de la noradrénaline, est un antidépresseur naturel c'est un acide aminé composant les protéines.
Enfin pour le stress et l'anxiété, l'impulsivité et l'hypersensibilité,
des suppléments de naturels de GABA sont efficaces
Benjamin ROLLAND Diagnostiquer et traiter le TDAH
Benjamin ROLLAND Colloque TDAH Benjamin ROLLAND